que de lutte en moi de questions qui tournent en rond

3e séance d'EMDR

je me sens bien, cet après-midi. Comme je l’ai dit dans le groupe, je construis MA vie. Ce matin, il était question de qui est la nouvelle Corinne. Je n’aime pas trop ces termes qui signifieraient que je deviens autre. Je préfère l’image que j’ai trouvé spontanément en parlant avec la psy, L’ancienne Corinne est celle qui portait un habit qu’on lui avait mis sur le dos. Qui m’a mis ces habits sur le dos, m’a t-elle demandé ? Eh bien, ça date d’avant mes 10 ans, puisque c’est que remonte mes premières sensations maso, que je traduis maintenant "c’est là que j’ai pris conscience que je prenais plaisir à me faire du mal" et je me faisais du mal parce que je ne m’aimais pas, tout simplement. Je regarde encore cette vieille avec dégout. C’est triste mais c’est ce que j’éprouve, sauf que maintenant, c’est l’habit qu’on m’a fait porté qui me dégoute, et c’est vraiment mieux ainsi. Mais je n’en veux à personne, c’était juste mon chemin, qui dépendait du chemin de ceux qui m’ont précédés.

J’ai mangé, puis me suis mise sur la terrasse jusqu’à ce que le soleil la quitte. Puis je me suis mise devant youtube. J’y puise un partage qui me nourrit. Et voilà, cet après-midi a été une après-midi nourrissante, nourrissante par moi-même façon de parler, nourrissante car accueillant mon désir.
Quel est la différence entre désir et besoin. J’ai lu sur le net que le besoin, c’est ce qui est indispensable à la vie, alors, c’est bien de désir que je dois parler, un désir que j’ai laissé de côté pour le plaisir de l’autre, comme on me l’a appris.

Et Azedine, ce charmant garçon qui joue avec les mots et les sentiments d’autrui ? J’arrive à la zappeur maintenant. Je le surveille, je l’observe. Il apparait disparait comme une ombre chinoise insaisissable par mue par la peur de se perdre, et peut-être a t-il peur de se perdre parce qu’il ne s’est pas trouvé ! ! Donc je l’observe, je l’observe même m’observer !

En lui il y a du bon et du mauvais, comme en tout un chacun. Je vois le mauvais me tourner autour, me surveiller, m’analyser, tenter de me piéger. Je vois le bon, loin en arrière, oui, loin en arrière, quand son visage était comme celui d’un ange, doux, joyeux. Ses traits se sont tirés, cristallisant toute la colère qu’il a en lui. Les choses lui résistent, et sa vie s’emballe, et il tente encore et encore de prendre le pouvoir, et je le regarde faire, pauvre être impuissant à devenir Dieu.

Je me plais à jouer à cache cache avec lui, finalement obtenant la satisfaction tellement convoitée de le voir me réclamer. C’était il y a longtemps le temps où il me réclamait, m’enfermant dans une cage qui se resserrait de jour en jour sous sa tutelle, jusqu’à faire de moi un objet qu’on prend et qu’on jète. Mais jouer avec lui, c’est forcément perdre, car monsieur n’a pas d’empathie, d’état d’âme, peu lui importe que j’attende, espère, et c’est même sans doute jouissif pour lui, qui peut ainsi ressentir à travers sa toute puissance. Comme je le sais, je me prépare. Dans ma tête, en quelque sort, le plus important, c’est qu’il ne puisse rien me reprocher. Je ne peux pas lui courir après car il fuit. Je ne peux pas parler, car il refuse d’entendre. Je peux juste être là, et l’observer et regarde comment il va faire pour me mettre ses problèmes sur le dos.

Pour l’instant, il se contente que je sois sa pute et sa poubelle émotionnelle. Ma foi !! ! Tant pis. J’essaie d’être dans l’accueil et dans la foi à ce qui m’est donné au jour le jour, et pour le moment, voilà ce que je représente pour lui dans mon ressenti. C’est ainsi, ce n’est plus douloureux si je l’accepte tel quel. C’est douloureux quand j’espère et attends que ça change.
Du coup, mon comportement a changé. Pourquoi faire des projets qui ne se réaliseront jamais ? Pourquoi attendre de l’amour de quelqu’un qui ne sait pas en donner ? Tout est toujours possible et qui sait ce que sera demain ? Mais pour le moment, il en est ainsi. Ce type souhaite venir à sa convenance, sans se soucier de mes besoins affectifs. Tant pis. Il serait venu comme convenu, il aurait garder mon émerveillement. Mais il préfère me soumettre à sa volonté, et me montrer qui commande, et la joie s’est éteinte devant la déception. Pas d’amour et de partage, de confiance et de tendresse, tant pis, il aura sa pute soumise, et sa poubelle émotionnelle, il aura ce que sa réaction a suscité en moi.