un peu de réconfort
me voilà revenu de chez mes parents.
Ca s’est bien passé sur certains côtés :
- Fanny mon amour
- mon assurance face à ma mère
et moins bien passé de l’autre, car je suis devenue mutique, tellement j’ai peur. C’est pénible à vivre.
J’ai pris la décision d’affronter ma peur car c’est la seule issue que j’ai trouvé. Depuis la salope ma vie est devenue insupportable. Je dors mal, quand je mange, j’ai l’estomac serré, j’ai un torticolis qui ne veut pas passer, je bouge mes pieds sans arrêt, quand j’essaie de dormir je sens mon coeur taper fort, et mon tic me fait mal.
Ca va mieux avec les antidépresseurs, et c’est malheureux d’en être là.
Je veux exprimer ma colère, que cette femme aie dragué mon homme OK c’est ma faute j’avais laissé la place si on peut dire comme ça, car lui aussi, il a laissé la place, mais qu’elle continue à le draguer alors qu’il a fait son choix et elle aussi, là non, donc désormais, ce sera la salope.
Par contre, je dois reconnaitre que ça m’a remis les idées en place, et au fond, même si c’est très douloureux, voire insupportable, ça fait remonter des choses qui devaient forcément remonter, et là dessus, les circonstances ne sont que les circonstances, car ce qui remonte c’est bien mes blessures.
Alors c’est clair et je veux que ça soit clair pour tout le monde, ce qui s’est passé est une opportunité pour progresser oui, mais c’est mal et je regrette moi dans l’histoire j’ai été trahie. Je me suis retirée certes, mais je suis restée en contact, dans le dialogue, la communication, et le lâche a préféré se trouver une nana de substitution pour ne pas souffrir du manque.
Et bien, j’ai peut-être le rôle de la conne, mais le plus con des deux, ce n’est pas moi. Par contre, oui j’ai honte d’accepter.
J’accepte parce que je n’ai pas le choix ou pour parler de façon plus responsable, je choisis le moins pire.
Bien sûr, j’aurais du me jeter dans le vide, souffrir intensément, ne plus manger, le plus dormir, boire, et attendre d’émerger. Ben non, je suis courageuse, mais non, je ne pouvais pas me jeter dans le vide, pour ça je suis lâche, voilà MAIS je n’ai pas la tête vide, loin de là. J’ai agi aussi avec mon instinct. Je savais et je sais encore et je suis sûre que la salope l’aurait très vite jeter comme une merde. Franchement, comment je pouvais laisser faire ça, les laisser vivre leur histoire, tranquillement rentrer chez moi, crever dans mon coin en les laissant s’aimer, pour le récupérer quelques mois après en passant derrière elle, et en vivant avec cette trahison ?? ? Non non je ne voulais pas de ça. S’il l’avait choisi, il aurait tout perdu.
Je sais que ça fait prétentieux de dire tout ça, je sais que je ne suis pas Dieu pour prédire l’avenir, et portant j’ai senti je continue à sentir, et je vois venir le truc.
J’en ai marre de récupérer toute la merde qu’il fabrique. Je sais que ce n’est pas de sa faute que dans son monde, les règles sont différentes, et qu’il ne comprend pas. Mais pourquoi n’apprend t-il pas à me faire confiance, comme moi, j’ai appris à faire confiance à son instinct ?
Alors puisqu’il ne veut pas entendre, ni ma souffrance, ni mon instinct, ni la logique, et bien qu’il reste dans cette relation avec une femme qu’il croit être une amie et qui est pour le moment sa pire ennemie car elle va lui mettre un coup de poignard dans le dos quand elle verra qu’elle n’aboutit à rien. C’est simple. On a tendance à raisonner d’après soi. Mais elle vit dans la cité. Il n’y a pas de raison qu’elle ne raisonne pas comme une femme de la cité, donc comme Nadia, et je vois le jour où elles vont devenir amies, car c’est tellement simple de s’unir pur atteindre le même but, se venger.
Je ne peux rien faire face à ça, que vivre avec ma peur qu’il se passe quelque chose entre eux. Je choisis donc de faire confiance au monde d’Azedine, de me fier à ses codes sociaux à lui, et d’attendre qu’il reçoive son coup de poignard.
Il me faut donc accepter qu’il la fréquente, pourquoi l’en empêcher, il l’interprétera comme de la jalousie et donc comme une contrainte, une prise de pouvoir sur lui, et il se vengera.
Mais puisqu’il se donne le droit de lui parler, je me donne le droit de ne pas le rassurer. C’est un jeu à double tranchant, mais qui serre à mon projet de guérison. Apprendre l’autonomie.