que de lutte en moi de questions qui tournent en rond

ma tête a besoin de s'éclaircir, à quoi je joue ?

Il vient alors que ça me fait peur. Je vois deux personnes en lui. C’est nouveau, ça vient de sortir lol. Il y a cet être mignon, candide, avec ses grandes idées, sa fragilité qui se manifeste par ses grandes colères, et son débits de paroles, et ses tentatives maladroite d’obtenir ce qu’il veut. Et il y a le méchant, ce personnage imbu de sa personne, qui a toujours raison, qui ne tient pas compte des sentiments d’autrui, sauf quand ça le sert, plein de mensonges, de dénis, de non-dits, de mauvaise foi. C’est celui que je crains de rencontrer, c’est celui là que j’ai au téléphone en ce moment. L’autre, qui est il ? Le vrai, le faux, la masque ? En tout cas, c’est celui là que j’aime, ce fantôme qui n’est jamais là, et que je dois mériter et attendre, et de toute façon, qui n’est toujours là qu’à moitié. Chimère, j’ai bien trop peur de perdre ce personnage fabriqué pour aller le titiller et retrouver le monstre.
Je vais le rencontrer demain, ce personnage construit sur des mensonges, cette illusion. Il va recréer en moi des sentiments qui s’estompent avec le temps, et l’absence, pour me conduire de nouveau à l’absence, le manque, la déception. Danse macabre !
La solution serait que je prenne son cul, sans affect. Je me sers, point. Il ne faut pas que je trombe dans le panneau et que je crois à sa parodie. Il faut que je continue à l’observe sans entrer dans la danse.

Tout à l’heure, la pression va monter chez lui car il a sa réunion. Il va courir partout, parler à tout le monde, et réussir à rassembler quelques personnes à qui il va faire son baratin à 4 sous. Ces personnes vont l’écouter et être déçues comme les autres. Certaines apporteront les papiers demandés. Il criera donc victoire devant ces papiers tant désirés qu’il brandira comme des preuves. Ce que les gens ne sauront pas, c’est qu’il n’a pas l’intention d’aller au tribunal, il veut juste un moyen de pression. Petit PN va faire son show, et se gargariser de ses exploits, se montrer, se nourrir du pouvoir de fascination qu’il va exercer sur ces gens. Puis il va retomber dans son néant, constater qu’il lui faut maintenant brandir ces documents, faire face à ces gens qui auront des attentes auxquelles il est bien incapable et dont il n’a nul envie. LUI, satisfaire les besoins des autres, mais ils rêvent ! ! Alors il va être obligé de trouver un support pour se défouler. Il a pris son ticket de train, je me demande encore comment il a fait, et d’ailleurs est-ce qu’il l’a fait ? Normalement oui. Il a tellement peur que personne ne vienne à sa réunion qu’il lui fallait sans doute un refuge.

On peut aimer un être comme ça, parce qu’on voit au delà de l’apparence.

Il est sans doute tellement persuadé qu’il me possède qu’il croit ne plus avoir d’effort à faire. Les efforts, ça lui coute. Qu’est-il aller dire à Aurel. Je l’ai vu se trainer devant elle. Waouh, j’en reviens toujours pas. Il était inquiet, ni l’une ni l’autre n’étions suffisamment rassurantes ! ! Et il devait en perdre une !! ! Choix difficile, pauvre petit ! ! L’une pas encore suffisamment accrochée, l’autre arrivant à sortir de l’emprise. Mais il a retrouvé son petit jouet, sauf que le petit jouet le regarde.

Ca fait drôle quand même de le regarder se trainer devant Aurel ! ! J’ai vraiment cru qu’il l’aimait. Il était perdu. C’est affolant.

Mais il ne va pas attendre gentiment. Il est sans doute à l’affût d’une nouvelle victime. Il doit faire ça sans arrêt. D’ailleurs, il suffit de regarder ses silences. Quand il est comblé, il n’a plus besoin de m’appeler. LOL

Il faut que je garde ça en tête, et ne pas retomber dans le piège. Il faut qu’il se fasse prendre à son propre piège. Moi aussi, il faut que j’ai l’apparence de son jouet, sans l’être. Je vais susciter de la peur, et donc de la colère. Il va me tester, me provoquer pour me rendre responsable.

C’est difficile pour moi. Autant j’y arrive quand il est loin, mais il est à mes côté, me manifestant tout son "amour" je suis tellement heureuse que mes déductions s’envolent au vent. Ce que je sens chez lui n’est pas de l’amour mais du besoin. C’est triste. Courage Corinne, utilise cette intelligence dont tu es si fière.