fidélité à soi même
je me prends la tête, et par moment, je me dis que si ça se trouve, je suis bien con de me faire tant de soucis. Si ça trouve, il est parti sur un coup de tête ou un coup de colère et il ne sait pas comment revenir.
Je ne sais pas si ça vous fait ça les filles, parfois il me semble ressentir les choses, et ça s’inscrit en moi comme une certitude, comme si ça venait de nulle part. L’année dernière lors de notre 4e séparation (eh oui on fait fort), au bout de presque 6 semaines sans aucun contact, j’ai senti sa présence autour de la maison comme s’il était là. Pendant 4 soirs j’ai fermé les rideaux parce que j’avais cette sensation qu’il pouvait me voir. Et ni tenant plus, je me décide à l’appeler. Et il était bien entré chez moi. Cette sensation qu’il est tout proche de moi, est tenace. Il me semble que si je lui envoyais une petit coucou, il rappliquerait de suite. Je ne peux pas dire ça autour de moi, car personne ne veut que je me remette avec lui. Tout le monde a peur que je continue à être malheureuse avec lui. Donc j’ai décidé de venir me confier ici ou je peux tout dire, comme j’en ai envie, sans aucune contrainte, et j’ai tellement envie d’être juste moi, moi avec tout ce que je suis, mes désirs, mes rêves, mes émotions, mes convictions.
Je sais bien qu’il n’est pas fait pour moi, quand on regarde les choses d’un côté pratique. Moi je n’en suis pas si sûre que ça. Mais je comprends tout à fait qu’on puisse penser ça, car effectivement, il ne me respectait plus beaucoup, et limite, sa façon de me repousser était assez dégueulasse. Mais je ne m’arrête pas à ça. J’adorais quand il me regardait avec ses yeux pétillants, j’ai adoré ce qu’on a partagé. Bon aller, assez parler du passé. Ce matin, j’ai décidé d’être égoïste. Je me suis mal garée et habituellement, je serais remonté dans ma voiture pour me déplacer. Et ce matin, je me suis dit "vas y fais l’égoïste, après tout, les autres ne se gênent pas pour se garer n’importe comment, et tu es en retard, soit un peu dans le camp de ceux qui se donnent la priorité". C’était juste un petit exercice, car c’est un peu mesquin, mais ça m’a fait du bien.
Hier soir, je ruminais dans mon lit sur ce que je pouvais lui écrire. Je cherchais dans ma tête. Ca m’empêchait de dormir. J’avais envie de l’intriguer, mais je me disais "non non faut être plus légère". Alors je reconstruisais une lettre plus courte, un petit coucou j’espère que tu vas bien. Et puis, je me suis dit que j’allais remettre tout ça entre les mains de Dieu et qu’Il me guiderait. Et puis ce matin, voilà que je me dis "et s’il n’attendait que ça, et qu’il me proposait un restau". Euhhhh! ! Ca fait 4 semaines que je n’arriva pas à me mettre dans la tête que c’est fini fini, qu’il a pris sa décision, mais pas moyen de l’admettre. Et voilà que ça change tout, ce ne serait plus lui qui ne veut pas être vers moi, mais moi qui n’a pas envie d’être avec lui. Bizarre après ces 4 semaines à pleurer. Alors, j’ai décidé d’être égoïste, de ne penser qu’à moi. Après tout, il parait que c’est ce que je dois faire, alors pourquoi porterais je un fardeau qui ne me sert à rien. Il n’a qu’à se débrouiller pour revenir s’il en a envie. Pourquoi je ferais ma gentille. Mais je me suis demandée pourquoi je ressentais ce besoin de lui dire que je vais bien et de le rassurer. Pourquoi je veux faire ça. Est ce que je suis trop conne, ou est ce que ça a du sens. Et où est ce que je veux en venir en faisant ça ? Le revoir, je n’en ai aucune envie. Ne pas le perdre, c’est en faisant ça que je vais le perdre. La curiosité, non puisque je pourrais facilement prendre de ses nouvelles. C’est toujours mon âme de sauveur. Le pauvre chéri, j’imagine qu’il est malheureux. Mais bien fait pour sa gueule. Pourquoi je fais toujours comme ça?? ?
Je sais que l’on en peut se sentir aimé que pour ce que l’on est et pas pour ce que l’on fait. Mais j’ai bien bien intégré cette croyance, et c’est hyper bien huilé. Ca m’a apporté que des misères mais faut que je continue.
C’est vrai aussi que mon quotidien n’est plus le même. Avant, j’avais une personne a câliner, je pouvais faire des projets, rêver de futures vacances. Mais là, y a une grand rideau qui me cache l’horizon. Moi avec moi, c’est un peu déroutant, faut tout inventer, et ma petite personne n’a jamais été mon moteur.
Ce matin, je pensais à la petite fille de 7 ans. 7 ans, c’est l’âge du CE1. J’étais donc Truchet. Pourquoi j’ai si peu de souvenirs. Ma meilleure amie a partagé ma vie de la grande section de maternelle jusqu’au CM2, mais j’en ai presque plus aucun souvenir. Mon cerveau n’a retenu que certaines parties, donc une, je jouais avec des copines à la récré et un jour, une nouvelle est arrivée, et elles m’ont éliminé du groupe. Mais ma meilleure amie d’enfance, elle était où pendant ce temps? ? Je ne comprends plus rien. J’ai deux passés qui ne vont pas ensemble! ! Pour revenir à la petite fille de 7 ans, donc elle était au CE1, avec comme instit Mme Henri. C’est marrant comme on peut se rappeler de certaines choses et pas d’autres. J’ai l’image d’une petite fille souffrant de solitude. Alors, je la regarde cette petite fille et je me demande bien comment la rassurer, lui dire que je suis là, l’écouter. On n’est pas tellement éloignée l’une de l’autre finalement!! !
J’ai envie de lui dire "tu croyais que les autres qui s’amusaient entre eux, ils étaient plus heureux que toi, mais tu te trompais, je sais maintenant que tu te trompais". Les potes se retrouvent, rit ensemble, font la fête déconnent, mais j’ai gouté à cette vie et ça ne m’a pas plu. C’est trop superficiel. C’est trop cancan. Alors petite Corinne, aimes toi comme tu es. Tu es ni plus ni moins qu’une autre, ton bonheur n’est juste pas là, où tu imaginais le trouver. Mais tu ne le savais pas. Tu vivais dans ton petit monde de compte de fée. Tu tricotais, dessinait, etc… Mais tu n’as pas eu confiance en ton univers, tu l’as laissé tomber car tu as cru que les autres vivaient la vraie vie, qu’ils étaient heureux. Le bonheur n’est pas chez les autres. Tu as perdu ton temps à espérer le trouver là où il n’était pas. Pas étonnant que tu ne l’as pas trouvé.
Ma magie à moi, elle est des la relation duelle, en face à face, ou à 3, ou 4, quand chacun peut interagir s’écouter, communiquer, se découvrir, s’enrichir. Tu avais une autre destinée, mais tu n’en as pas voulu parce que tu n’y a pas cru donc maintenant tu vas aller le chercher ce bonheur qui t’a échappé car il n’est pas loin, il est là en toi, il attend toujours. Seulement, ça fait tellement longtemps que tu l’as ignoré que tu as un peu de mal à le sortir du fond de ton être.
Bon j’arrête là. Que je suis pipelette!! !
A plus tard.