coup de blues soudain
j’ai été bien aujourd’hui. J’ai trouvé un peu de ma "puissance" dans le sens "être". Je sais bien qu’après les hauts, il y a souvent les bas, et j’ai espéré échapper au bas.
Je pense à lui. Est ce que je me trompe ? Pourtant, toute la journée, j’étais dans mes certitudes. C’est sans doute le fait de me retrouver "dans ma peau" qui fait que ça me remplit d’assurance. Mais en même temps, les réponses ne sont pas là, et le doute arrive.
J’ai remarqué que dès que je parlais de lui, oh, ça va mal. Ca monte vite. La journée, je n’ai pas de mal à ne pas y penser. Je m’occupe de ce que j’ai à faire, ça me procure un peu de fierté et ça m’encourage. Mais quand vient le calme de la nuit, ça titille un peu. Heureusement, je vais dormir, demain va arriver, et le cycle reprend. Demain, je vois ma sophrologue que laquelle je mets beaucoup d’espoir. L’idée est d’apprendre à savoir donner et recevoir, pour ensuite pouvoir attirer vers moi des personnes qui savent donner et recevoir. Bon programme, et comme elle m’a dit qu’elle avait les clés pour m’aider, c’est sûr que ça m’encourage.
Qu’ai je appris de ma journée ?
1 je peux décider de regarder ce qui est bien dans ma journée plutôt que ce qui me fait du mal, le soleil, les oiseaux, Lady Sonia.
2 quand je m’occupe, quand j’agis, je me sens beaucoup mieux. Je suis assez fière de ma journée. Je suis allée me promener ce matin vers 7h30. Pas mal! ! J’ai rangé des cartons qui étaient déposé sous l’escalier depuis x temps. Ils étaient cachés et pourtant, cet espace libéré et les verres rangés à leur place fait plaisir à voir. Je suis allée chercher les disques pour la ponceuse, et sans cette mission que j’avais écrite ce matin sur mon carnet de travail, je me demande si j’y aurais pensé. Et j’ai profité de mes heures libres pour aller au bureau ranger le placard. Comme ça faisait 9 mois que je voulais le faire, c’est assez satisfaisant.
3 j’ai appris qu’avant d’aller vers les autres, il faut se sentir bien, heureux, joyeux, gaie, dynamique, passionné, etc… si on est triste, déçu, amer, désemparé, c’est bien ça qu’on va partager avec eux.
4 j’ai découvert juste en parlant que ce qui me donnait tellement envie d’écrire à mon ex, c’est que j’ai envie de l’autoriser à me recontacter, et donc ma peur de l’avoir définitivement perdu. Je pourrais le faire, mais ce qui me retient, c’est que je ne peux pas lui apporter ce dont il a besoin de ma part, pour le moment, c’est à dire, du respect.
5 j’ai découvert qu’on se prend la tête à chercher des réponses à des réactions qu’on ne comprend pas alors que sa décision peut être juste une goutte d’eau qui fait déborder le vase. Il a voulu utiliser la voiture à ma fille et pas de chance, elle n’a pas voulu démarrer. J’imagine sa panique, et son envie de tout envoyer valser. Quand il a vu ma fille, il lui a sauté dessus et lui a déballé un truc qu’on n’a pas compris, que toutes les lumières s’étaient allumées. Mais il aurait fallu qu’il commence par le début c’est à dire, "j’ai voulu prendre la voiture pour ..." Il m’a dit qu’il ne m’aimait plus, et qu’il ne pouvait pas faire semblant, et ça ne collait pas à son attitude récente, ni à ses mots récents. Je pense qu’il doit y avoir des moments où des émotions des sentiments prennent le dessus sur d’autres, par exemple, la peur, le doute. Ca nous fait réagir mais ensuite, on réfléchit et c’est là que ça coince. Mais tout ça ne sont que des suppositions. C’est juste pour dire qu’on va chercher plein d’explication, alors que la réalité est peut-être toute bête.
6 j’ai réalisé que c’était moi qui bloquait plus que lui. Lui il a laissé ouvert la porte et quand j’écoute les vidéo sur comment récupérer son ex, il est évident qu’un ex qui tient à rester ami avec moi, et a continué comme avant, n’est pas un ex qui ne m’aime plus. La réalité est peut-être que c’est moi qui voulait qu’il s’en aille et c’est moi qui l’empêche de revenir. Y a quelque chose à découvrir là dedans, dans le style que ma sophrologue m’a proposé de travailler, sur le donner et recevoir, mais ça reste très flou pour moi.
7 j’ai réalisé que quand on est dans la tempête, on ne peut pas voir. Il faut attendre que ça s’apaise et là, les choses viennent simplement et facilement. Il avait la clé depuis le début, se retirer, rester avec soi même, se retrouver, et ensuite revenir. Moi j’étais dans le contrôle. Je m’en veux énormément. Je m’en veux depuis la séparation, je m’en eux depuis 4 semaines. J’ai l’impression d’avoir tout gâché. Bien sûr, ça n’a pas été volontaire de ma part, et j’ai fait du mieux que j’ai pu pour m’en empêcher. Mais j’ai compris aussi que le comportement n’a pas beaucoup de poids par rapport à ce qu’on transmet à l’autre intuitivement, Je pensais l’avoir laissé faire tout ce qu’il voulait, mais je me forçais et j’étais mal et ça il le ressentait. J’avais beau lui donner toutes les explications que je voulais, lui il sentait ce que moi, je n’étais pas encore capable de comprendre. Je m’en eux énormément. Il est le seul homme de ma vie à m’avoir rendu si heureuse. Mais ça fait parti du passé et il me faut aller vers l’avant, car je ne peux pas changer le passé.
8 il vit là dans mon coeur, comme s’il était derrière le mur de ma chambre, a regardé la télé. Pourquoi ai je cette impression si forte ? Il est même plus présent que quand il était là. Y a tout un brouhaha intérieur qui s’est calmé, et qui me laisse libre de voir les choses avec simplicité, et ces choses que je vois, me touchent. Je vais peut-être mieux et j’irai de mieux en mieux, mais les remords pointent méchamment leur nez! ! Je pense que je le lui dirai le moment venu. Pour m’apaiser, je donne à Dieu mon fardeau et lui demande de me guider. Qui sème, récolte! !
9 j’ai réalisé que la petite fille de 7 ans n’avait pas cru à son rêve, et elle n’y est pas allé puisqu’elle n’y croyait pas. Et elle n’y croyait pas car elle croyait aux rêves des autres. A moment donné de ma vie, vers l’âge d’environ 12 ans, je pensais être quelqu’un qui faisait du mal aux autres, du fait du mal qui était en moi. J’ai aussi réalisé que j’étais très semblable à cette petite fille de 7 ans. J’ai le même sentiment de solitude, et la même peur des autres. Et je continue à ne pas croire à mon rêve. POURQUOI ?
10 j’ai réalisé que j’avais une vision très rigide du couple, on doit ceci cela. Comment pouvait il entrer dans ce carcan, lui qui a toujours été libre. Pourtant il a essayé d’y entrer jusqu’au bout. La mission que je lui donnais était de prendre soin de moi. C’était très clair dans ma tête et ça me paraissait tout à fait normal. Je me disais même que si mon compagnon ne prenait pas soin de moi, alors, il empêchait un autre homme de le faire. Ce n’était pas à lui de guérir mes blessures, il a bien essayé, il m’a écoute, il m’a conseillé, mais c’était bien moi qui était enfermé dans ma tour d’ivoire.
11 j’ai réalisé qu’il m’a offert du calme, de la sécurité, de l’amour, et c’est ça qui m’a aidé à m’apaiser, et à m’ouvrir. Alors la question est encore POURQUOI J’ETAIS SI MAL. Et POURQUOI A T-IL VOULU M’AIDER, lui qui me disait toujours qu’il était un homme simple qui voulait une vie simple.
Mon Dieu que c’est compliqué. Je sais qu’après la tempête, je vais me sentir plus sereine, plus sûre de moi, plus heureuse, plus libre, mais pour le moment, ma vie consiste de passer d’aujourd’hui à demain en faisant de mon mieux pour progresser. Je suis tellement pressée d’y arriver, d’abord parce que je me sens mal, et ensuite, parce que j’ai un sentiment d’urgence, car j’aimerais accepter sa proposition d’amitié, mais je ne m’en sens pas capable maintenant. Je ne me vois pas du tout être amis avec lui. Ca me parait complètement impossible. Et je ne me suis pas assez construite pour avoir quelque chose à donner. Et voilà, ça repart, toujours cette âme de sauveuse, merde de merde. Mais je vais y arriver.
A plus tard ....