que de lutte en moi de questions qui tournent en rond

bizarre

hier soir, déjà, il m’appelle et m’écoute. Je lui raconte que le meilleur moment de la journée c’est quand je vais dans mon lit, je lis et je m’endors. Je lui raconte mon livre. Je lui dis que j’ai 13 livres sur mon lit et que quand il vient je les mets tous dans un carton.
Ce matin, il m’appelle tout gentil et le voilà qu’il me dit que l’année prochaine, on pourrait faire la braderie ensemble qu’il viendrait avec son camion début aout pour récupérer les affaires que je veux jeter et qu’on remonterait tout doucement en faisant les braderies.
Il me dit qu’il va venir après la réunion, qu’on va mettre les affaires qui ne me servent pas de côté et faire de la place pour un atelier.
Il me dit que tant que je continuerai à dire MA maison, ça n’ira pas qu’il ne se sent pas chez lui s’il ne peut pas faire comme il veut. Je lui réponds que je ne vis pas seule ici, que c’est aussi la maison des filles. Il me dit que tant que mes filles le prendront pour "mon gars" ça n’ira pas et ça va faire comme avec Ines et Melissa, qu’il doit pouvoir leur dire d’aider pour la haie.

Bref, il m’a fait carrément peur à tel point que j’ai écourté la conversation. J’ai prétexté qu’il était l’heure ce qui était vrai il était 9h15, il m’a répondu que je pouvais mettre l’oreillette. Je lui ai dit que je devais appeler la secrétaire pour qu’elle me dise à quelle heure je commence et que je ne pouvais pas me laver avec l’oreillette. Il m’a dit de l’appeler quand je serais dans la voiture. En faite, j’ai appelé Rabia. J’avais besoin de me confer, mais elle m’a parlé de ses voisins et ça n’a fait qu’empirer ma peur. J’ai fait un parallèle avec ses voisins et je me suis dit que ma vie allait être insupportable si je devais supporter au quotidien ce qu’elle supporte.
J’ai retrouvé mes anciennes peurs : qu’il se fâche si je ne le rappelle pas comme il a dit. Mais quand je l’ai rappelé une heure plus tard, il était occupé et ça n’a pas posé de problème.

Là j’ai envoyé un coucou, il a répondu "cc". Je pourrais l’appeler mais j’ai peur qu’il ressente ma peur et dans ma tête c’est embrouillé. Je ne peux même pas le dire sur le groupe tellement je ne sais plus ce que je ressens. Je me sens envahie des peurs du passé, de ces peurs de vie commune où je me sentais piégée et malheureuse, peur de perdre tout ce que j’ai, mon territoire, mes psy, mon jardin, mes enfants, ma vie tout simplement, mon équilibre, ma liberté, mes projets d’avenir, mes espoirs de m’en sortir.

Je vais laisser tout ça décanter.

Est-ce que c’est l’EMDR qui a produit ça ?? ?

Hier je disais que je nous sentais Az et moi plutôt comme des frères et soeurs, car je le soutiens beaucoup mais ne peux pas trop compter sur lui (pour ne pas dire pas du tout!!). C’est vrai que quand on se retrouve j’éprouve du bonheur, mais ce bonheur est tellement aléatoire et ma parole est bridée par la peur de la S. Pour finir, j’ai l’impression que notre relation c’est que du sexe!! ! Malgré que je sais que j’ai une forte attirance pour lui qui ne m’a jamais quittée, ma peur dépasse mon envie.

Il va probablement sentir tout ça et se recroqueviller dans sa coquille, se sentir trahi de s’être confié.

Ai je eu tord de le séparer de la S. Cette question me revient souvent. Il m’a dit qu’il était heureux avec elle, elle avait l’air d’être très amoureuse, ils vivent l’un près de l’autre, et peuvent bcp mieux se comprendre de part leur repères communs. J’ai fini par me dire que je ne connaissais pas les codes de la cité. Mais je ne pense pas que leur code peuvent aider Az que je sens plus proche de mes propres repères sur le plan des valeurs, d’un idéal de vie. Mais peut-être me suis je complètement plantée.

En tout cas, je vais annuler ma visite chez lui, et je vais aller voir la psy tous les samedis. Je compte bcp dessus. Elle a redonné espoir.