que de lutte en moi de questions qui tournent en rond

je trouve que la vie est inutilement dure par moment

la vie est faite de haut et de bas. Je pense souvent aux paroles de Nathalie Bridonneau avec sa loi des contraires, et cette notion de balancier, d’un côté, bonheur joie, de l’autre, doute, peurs, stress. Elle disait que je vivrais plus facilement les bas avec le temps, et c’est vrai, et quel soulagement.
En parlant avec Juan, j’avis fini par me demander si cette thérapie avait été utile, et même, je me suis demandée si ça n’avait pas été toxique en m’ancrant dans le passé. C’est vrai que ça me faisait ressasser de vilaines choses, ça les renforçait et c’est un non sens absolu. Comment aller mieux quand on ne fait que parler de ce qui va mal ? Là dessus Juan avait raison et je le remercie de tout coeur de m’avoir sortie de là. Du coup, je me suis demandée pourquoi c’était lui qui m’avait sortie de là et pas mes thérapeutes. Je préfère penser qu’ils me sentaient prête, mais attendaient le moment où je serais capable de couper le cordon ombilical, car ce n’était pas facile. Mais c’est fait. Pourtant j’y repense parfois et l’envie me reprend. Parler parler parler :-( pourquoi faire ? La parole est libératrice et j’en ai un besoin essentiel. A qui parler, comment faire pour assouvir cet énorme besoin ? D’où vient ce besoin ? Comment m’en débarrasser, comment le résoudre ? La peur est probablement derrière, mais la peur de quoi, de tomber, de souffrir, de perdre pied ? Ah la la ce n’est pas facile à vivre. Mais de la thérapie, je constate que j’ai acquis la capacité de voir les choses me tomber dessus et de pouvoir prendre de la distance avec les événements de la vie. Au début, quand j’ai arrêté de parler, j’ai d’abord ressenti un sentiment de sécurité intérieure. En effet, les paroles des autres entraient dans ma tête s’y logeaient s’emmêlaient à mes pensées et me faisaient tourner en rond. Quel plaisir de n’avoir que soi comme référence, de sentir stable, d’avoir un intime où se réfugier, et finalement de voir qu’on est un individu entier, comme le disait Nathalie Bridonneau. Ah ah :-) . J’ai eu cette impression d’être tombée dans un trou. Toutes ces années à tourner en rond. Tout ce temps perdu. Quelle tristesse ! Et quand je vois les amis de Juan qui semblent avoir profiter pleinement leur vie, je me dis, ouh la la, je voudrais pouvoir recommencer ou mourir pour ne plus me sentir dans ma peau. Dur dur pour moi. Mais heureusement j’ai mon fidèle compagnon qui me remet sur la bonne voie lol. Se recentrer, se dire que tout est toujours pour le mieux, que le passé est derrière et qu’on s’en fou, il a disparu. Le passé ce n’est que des pensées. Et si je regarde le mien, je n’ai pas tellement à rougir. Je suis fière de moi, de ce que je suis. OK mes dernières années étaient pourries, beurk, mais quelle fierté de se dire que je peux prendre mon baluchon est tout recommencer, que j’ai cette force en moi, quel plaisir de constater que les gens m’aiment bien, et les voir me faire des cadeaux. Humm! ! Si moi je ne sais pas ce que je veux et si moi je n’ai pas confiance en moi force est de constater que d’autres s’intéressent à moi et me le manifestent. Ah la la que c’est dur de s’enlever certaines idées de la tête. J’aimerais pouvoir m’épanouir et je me cherche encore. Je reste indécise. Les pas que je fais en avant jouent sur la relation et je me sens comme un nouveau né qui n’y connait rien. LOL
Quoi qu’en dise Juan et malgré ses critiques et cet espèce de mépris pour mes connaissances, il semble quand même que cette capacité que j’ai en moi aie une certaine valeur. Qui peut le dire ? Comme j’aimerais être reconnue! ! Ah ah

Bon, j’ai suffisamment de connaissance pour savoir que seule la reconnaissance à mes propres yeux peut me sortir de là, mais comme la reconnaissance passe par le biais des autres, par les différentes réussites, c’est le serpent qui se mord la queue :-(

Rester seule avec moi-même me parait être une solution, mais ... je n’aime pas ça du tout. Je ressens alors un vide intérieur puissant qui me donne envie de fuir dans le sommeil. Aie confiance en toi Corinne ma chérie, ça va aller, tu es belle, intelligente, gentille, y a pas de raison que ça ne fonctionne pas :D Il faut juste que tu te chérisses un peu plus comme le font les nanas du groupe. Elles se chérissent, elles s’aiment, elles s’admirent, elles se mettent en valeur et prennent plaisir à se regarder. Beurk lol

Alors comment faire ? Respecter sa personnalité, lutter contre ses démons, où est le juste milieu? ? Dans l’écoute de la petite voix intérieure, celle qui dit non qui dit oui :-)

Je savais que ma petite voix intérieure était polluée par ce regard sévère que j’ai intégré en moi, regard de ma grand-mère transmis par ma mère. Poubelle ! Mais se laisser éclore n’est pas simple. Ca ouvre une voie sur l’inconnu, et l’inconnu c’est l’incertitude et je n’aime pas l’incertitude.

Cqfd lol j’en reviens au point de départ, ma thérapie. La thérapie m’a servie à aller vers moi, à prendre conscience des barrières qui étaient en moi, qui se jouaient de moi sans que j’en ai vraiment conscience. J’avais conscience qui je me faisais du mal, mais sans comprendre que mettre à la place, sans savoir que ça venait de l’extérieur et non de mon être, que je l’avais intégré insidieusement. Faut faire le ménage. Qu’est ce qui vient de moi qu’est ce qui vient de l’extérieur. Tout un programme qui ne se fait pas en un jour, mais au fil des jours. Ca me fait comme des poupées russes, ou bien comme un puzzle, une pièce m’aide à savoir où placer une autre pièce, et le décor prend forme, mais en même temps, il garde sa part de mystère, et je n’aime pas ça. Cette part forte de moi que j’ai eu du mal à laisser émerger n’est pas encore construite et stable. Je vacille, mais par bonheur, je me récupère. Si seulement j’avais le respect de mon homme. Il me pousse. Je ne le regrette pas car ça me fait avancer, mais comme j’aimerais qu’il me reconnaisse dans ce que je suis. Il me dit de quitter le passé, mais il me regarde comme j’étais avant. Ce n’est pas de sa faute, il n’est pas à l’intérieur de moi, et il n’accepte pas mes défaillances. Pfeu je ne veux pas dire que je n’en suis pas responsable mais merde, je suis une humaine et je n’ai pas choisi mon histoire, sinon elle serait autrement.

Bon alors, du positif, j’ai du mal à regarder le positif. Quoi faire de cette intelligence, ce savoir, et cette faculté d’empathie. SI je pouvais trouver comme ça serait bien. Je m’imagine bien virevolter dans un environnement où je pourrais être pleinement ce que je suis, m’éclater à donner ce que j’ai à donner. Donner donner, ça aussi, est ce raisonnable ? Ah la la encore un autre problème. Donner d’abord à soi puis aux autres. Donner d’abord à soi pour garder son équilibre, et donner aux autres parce qu’on vit dans l’interaction. J’aimerais être une personne qui n’a besoin de personne. Ce besoin des autres me stressent en permanence, me met en manque. Bon, me voilà de nouveau dans le cercle.