grande décision
chaque fois qu’on se prend un peu la tête, même pour des broutilles, mon sieur fout le camp. C’est son truc depuis 2 ans. Et il devient vite injoignable si j’ai le malheur de me plaindre. Ca fait 2 ans que je subis ça, et j’ai fini par ne plus oser rien dire. Il faut dire que je tenais énormément à lui et que j’avais peur de le perdre. lol! ! J’ai été un peu bousculée par la vie et j’avais beaucoup d’angoisse quand je l’ai connu, et j’avais énormément besoin d’être rassurée, ce qui fait, que quand il disparaissait, j’étais morte d’angoisse. Il est même arrivé un jour où je suis restée 3 jours sans manger sans boirait bien entendu, sans aller au travail. Dans ces cas là, il est parfaitement indifférent, et a plutôt tendance à me prendre pour une folle. Le dernière fois, c’était il y a 2 semaines, et pourtant, je suis restée pendant un an à me taire. Mais c’est mon changement de comportement qui m’a fait réagir. Je commençais à lui copier dessus et ça ne me ressemble pas. J’ai alors pensé qu’il valait mieux dire les choses, plutôt que de rentrer dans une guerre froide. Mais le fait de parler, a fait qu’il est revenu 2 jours plus tard. Il était avec des amis et s’est amusé. Il est revenu tout bronzé et tout content.
Hier, j’ose de nouveau lui demandé si je pouvais lui dire ce que je ressentais. Je n’ai même pas eu le temps de le faire, il a élevé la voix, m’a regardé d’un air méchant, et a repris mes propos à sa façon. C’est fatiguant. Je sais bien qu’il faut utiliser le "je" pour parler, mais alors, il me dit que je suis égoïste, que je parle toujours de ma petite personne. De mes explications, il n’a retenu que ce qui l’arrangeait, je le prends pour un con, un paresseux, etc. Pourtant, il a carrelé ma salle à manger en septembre l’année dernière et a arrêté pendant un an. Et après la réflexion d’amis qui qui j’ai "osé" dire que ça me dégoutait de faire le sol dans l’état où était la maison, qui l’a repris le carrelage. Mais attention, 10 carreaux à la fois car ça n’avance pas vite. Moi je ne lui avais jamais rien reproché, même si je commençais à en avoir assez et ça faisait quelques semaines que je ne faisais plus le sol. Je me disais "pourquoi faire s’il aime vivre dans la merde". Voilà comment je l’ai traité soit disant de paresseux. Lui n’hésite pas à me dire que je n’utilise pas beaucoup l’aspirateur, et à ça, je lui ai répondu, qu’on était 3 ici et qu’il salissait la maison autant que moi, que j’avais ma journée de travail, et que le soir, le travail m’attendait aussi, tandis que lui passe ses journées avec ses copains. Il se lève vers 11 heures, part, reviens vers 20 h, et reste devant la télé jusqu’à une heure ou deux du matin.
Donc hier, j’allais lui dire que je me sentais triste, que j’avais toujours envie de pleurer, que je supportais mal qu’il ne soit jamais là. Pas eu le temps de dire tout ça. Je savais que son réflexe serait de ne pas rentrer. quand la vie en couple n’a plus aucun sens, quand on ne reçoit ni mot, ni regard, ni touché, quand on fait les courses, à manger, le linge le repassage et le ménage alors que notre concubin vit sa vie, s’amuse, va à la plage, fait du jet ski, etc… on se dit qu’on est la reine des connes. Alors, à force de vivre comme ça, à force de subir des colères quand on essaie d’en parler, à force de vivre comme si on était seule, on finit par se dire qu’on vit avec un poids inutile. Hier soir je lui ai demandé s’il comptait rentré. Il m’a répondu oui, mais qu’il ne savait pas à quelle heure. Alors je lui ai répondu qu’il avait le droit de prendre l’air mais pas de se foutre de ma gueule, et que s’il ne me respectait pas, alors qu’il dorme ailleurs, ce qu’il a fait. Et ce matin, j’ai changé le verrou.
Les décisions sont toujours assez faciles à prendre sous le coup de la colère. Mais ça fait des semaines que je vis mal. J’ai du mal à dormir car ma tête ne cesse de penser. J’ai du mal à réfléchir et à me concentrer tellement je suis obsédée par mes angoisses. J’ai grillé une priorité. J’ai pris l’autoroute sans prendre le ticket ce qui va valu une note de 43 euro, et je ne savais plus orthographier le nom de ma propre fille. On ne peut pas rester comme ça, surtout quand on vit avec un homme qui n’en a rien à faire. Il vit chez moi depuis 2 ans, mais à garder son appartement. Alors maintenant, moi aussi je suis chez moi.
On verra bien la suite. Mais ces derniers temps, j’éprouve un soulagement quand il n’est pas là, et quand il est là, il me stresse. Alors j’espère bien me sentir bien toute seule avec ma fille.