que de lutte en moi de questions qui tournent en rond

douceur

la vie est douce quand on se sent aimé de celui qu’on aime, et qu’on ne se pose plus de questions. Les choses reprennent leur place tranquillement. Ma maison continue à se vider. Les souvenirs surgissent, les bons, les mauvais, les douloureux. C’est avec bcp de plaisir que je verse tout dans les bennes de la déchèterie, avec cette impression de jeter mon passé. Mais j’en ai réveillé un plus compliqué à gérer, puisqu’il implique mes filles, et que ça me tourmente, celui de leur père. Tout doucement, mon petit cerveau a compris que Jacky devait devenir mon ex, et non plus le père de mes filles. Lui aussi doit sortir de ma vie pour laisser toute la place à ce qui est maintenant. Je vais les laisser partir seules retrouver leurs racines. J’accepte de les laisser entre les mains de 2 femmes qui vont leur dire des choses que je ne pourrai pas contrôler. J’accepte qu’elles aient une vision de leur père que je ne connaitrai pas. J’accepte de ne plus mêler ma relation avec lui à leur relation avec lui.
Je me demande souvent ce qui m’est arrivé, mais je refuse de penser. Les choses ont évolué très vite dans ma tête, comme si tout était en place mais qu’il manquait juste un déclic. Il y a des pans entiers de mon fonctionnement qui se sont écroulés. J’en éprouve une grande satisfaction et une grande fierté. Parfois, Juan me pose des questions, et les mots refusent de sortir. Comment lui dire ce que j’ai déjà dit mille fois, qu’il n’arrive pas à comprendre, et qui me rabaissent. Je me détestais. J’ai appris à m’aimer. Il a fallu tout l’humanité d’une simple femme qui aime son métier. Je me suis regardée à travers son regard plein de compassion. On rencontre des anges. Je sentais parfois sa colère devant ma résistance. Elle était tellement sûre de ma valeur! !
Je pense que les relations ont beaucoup d’impact sur nous. Mais c’est un cercle vicieux, car on est prisonnier de l’effet miroir. On va vers ce qu’on pense mériter.